Project Description

Emplacement : Tibériade, Israël

Le tombeau du Tana rabbi Meir Baal Haness

Rabbi Meir fait partie des plus grands tannaïm (docteurs de la Michna) de la quatrième génération, géant de sa génération. La seule mention de son nom est connue pour accomplir des miracles.

Les sages de sa génération racontent que son vrai nom était Nehoraï, on l’appelait Meir car il éclairait les yeux des sages de la Halaha.

Son maitre incontesté était rabbi Akiva, qui lui enseignât le « pilpoul » et la « svarout » (méthodes d’études) et lorsqu’on mentionne Stam Michna (Michna anonyme) dans la Guemara, il s’agit de rabbi Meir suivant les préceptes de rabbi Akiva.

Rabbi Méir était connu pour ses conférences et il avait pour habitude de les diviser en trois parties, un quart de halaha, un quart de récits et un quart de métaphores.
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Il est connu de tous de génération en génération (et comme il est écrit au nom du Saint Ari), rabbi Meir demanda à être enterré en position debout.

Le 12 du mois de Iyar – deuxième fête de Pessah – il est d’usage de se rendre sur la tombe de rabbi Meir et de faire don de Tsedaka. Sur place se tient une sorte de hilloula à laquelle participent de nombreuses personnes, bien que la date exacte de son décès ne soit pas connue.

La croyance auprès de plusieurs communautés veut que rabbi Meir aurait promis des « yechouot » (délivrances) à tous ceux qui donneraient la tsedaka aux pauvres d’Israël, et pour l’élévation de son âme. Et c’est ainsi qu’afflue la foule pour prier et faire des dons sur son tombeau.

Il était connu dans sa génération pour son pouvoir à résoudre tout ennui, tout besoin. De nombreux juifs connaissent et reconnaissent ce lieu comme étant un lieu de prière fréquenté toute l’année et pour être exaucé.

Rabbi Meir est cité comme étant un des cinq derniers disciples qu’il restait à rabbi Akiva après la mort de ses 24.000 élèves. Il fut élevé au rang de Rav grâce à la dévotion de rabbi Yehouda ben Baba dans la clandestinité. Rabbi Meir étudia également avec rabbi Ichmaël et reçut de ses mains des textes de lois qui lui avaient été transmis par les générations précédentes.

Rabbi Meir fait partie de ceux qui ont réorganisé le Sanhedrin dans la ville d’Oucha après qu’il ait été fermé et retiré de Yavné, durant la révolte de Bar Kohba.

Il est d’usage de considérer que chaque fois qu’apparait la phrase « et d’autres considèrent que…» dans les textes des six traités de la Michna (le Chas) il s’agit en fait de rabbi Meir Baal Haness. Certains pensent qu’on l’appelait ainsi parce qu’il avait étudié la Torah chez Elicha ben Abouya qu’on surnommait « l’autre » (Aher) – le tana qui avait de mauvaises mœurs – ainsi il est dit de rabbi Meir Baal Haness : « il trouva une grenade, en mangea les grains et jeta l’écorce » », autrement dit il ne prit que ce qu’il y avait de bon chez lui.

Il est dit dans le Talmud que rabbi Meir descendait de l’empereur Romain Néron qui s’était converti. Rabbi Yossi ben Halafta le décrivait ainsi : « un grand homme, un homme saint, un homme modeste. »

Rabbi Yonathan témoigne que rabbi Meir savait trois cent fables, et récits fabuleux et qu’après sa mort « batlou machalei mechalim », ses fables ont disparues parce qu’il n’y avait personne d’aussi brillant pour continuer son œuvre.

Rabbi Meir était connu pour sa finesse et sa justesse d’esprit. Dans le Talmud il est dit qu’il n’y avait pareil homme dans sa génération, et que la raison pour laquelle personne n’avait établi des décisions halahiques comme lui, est que personne n’égalait sa finesse d’esprit décrite comme « voir rabbi Meir au Beit midrach, c’est comme voir deux montagnes qui s’unissent pour n’en faire qu’une. »

C’est durant la génération de rabbi Meir que la Michna fut établie et il tint une place centrale dans cette édification. La Michna de rabbi Meir est d’ailleurs une des sources desquelles s’inspira rabbi Yehouda HaNassi pour compiler les « Michnayot ». Plus tard rabbi Yonathan détermina la « Stam Michna de rabbi Meir » – transférée notamment par tradition dans le Beit Midrach de rabbi Meir.

Rabbi Meir travaillait pour sa parnassa comme scribe de Sifrei Torah et de Meguilot. On raconte dans la Guemara qu’un jour il se trouva dans un endroit à Pourim où il n’y avait pas de Meguilat Esther cachère, il entreprit alors de l’écrire de mémoire uniquement, grâce à la mémoire phénoménale dont il était dôté.

Brouria l’épouse de rabbi Meir, fille du tana rabbi Hanania ben Téradion, est considérée comme une femme intelligente et ayant une réelle connaissance de la Torah. C’était une grande tsadeket et une femme instruite.

Pour un aperçu de sa grandeur d’âme, il est raconté dans la Guemara qu’un après-midi de chabbat alors que rabbi Meir se rendait à la synagogue, deux de ses enfants moururent. Brouria n’en dit rien à rabbi Meir jusqu’à la sortie du Chabbat et inventait des réponses chaque fois qu’il demandait où étaient ses fils. À la sortie du Chabbat elle lui dit : « Une personne nous a laissé un dépôt. Cette personne revient réclamer son dû, faut-il le lui restituer ? Et lorsque rabbi Meir répondit affirmativement, elle lui avoua que ses fils étaient morts et que leurs âmes déposées « en dépôt » avait été reprises par le Créateur. C’est ainsi, grâce à son courage et son intelligence qu’elle lui permit de reprendre ses esprits et d’affronter la dure épreuve de la perte de ses fils.

Le Talmud relate quelques faits dans lesquels rabbi Meir accepta de s’humilier pour ramener la paix dans les foyers. Ainsi une fois, après une dispute, un homme exigea de sa femme qu’elle aille cracher sur rabbi Meir. Rabbi Meir entendant cela, décréta qu’il avait besoin qu’une femme vienne lui cracher dans l’oeil afin d’exorciser le « mauvais œil » de sa personne. Lorsque cette femme se présenta, rabbi Meir lui ordonna de cracher dans son œil sept fois de suite. Lorsque ses disciples lui demandèrent pourquoi il acceptait d’être ainsi humilié ? Il leur répondit : « l’honneur de Meir n’est pas plus grand que celui d’un autre», en indiquant que l’humiliation n’était rien comparée au chalom bayit menacé par la suspicion.

Rabbi Meir est surnommé « Baal HaNess » – Le faiseur de miracles. Ce surnom est à l’origine d’un fait bien précis où rabbi Meir s’en alla sauver sa belle-sœur capturée par les Romains. Lorsqu’il tenta de soudoyer un des gardes mettant ainsi sa vie était en danger, il dit au garde qu’il n’aurait qu’à dire : « D.ieu de Meir réponds- moi, pour être épargné. Le garde convaincu aida rabbi Meir dans son entreprise de sauvetage et chaque fois qu’il était inquiété ou qu’il était en danger, il récitait la phrase de rabbi Meir et fut chaque fois sauvé, même lorsque l’empereur demanda qu’il soit pendu, il utilisa la phrase de rabbi Meir et la corde se rompit à plusieurs reprises jusqu’à ce que les bourreaux renoncèrent à le pendre.

Il est d’usage de raconter de génération en génération (selon le Ari Hakadoch) que rabbi Meir demanda à être enterré en position debout. Les explications à cela sont diverses :

Certains disent qu’il demanda à être enterré de la sorte afin que le jour de la résurrection des morts, lorsque le messie viendra, il pourra courir vers lui immédiatement.

D’autres disent que rabbi Meir de son vivant prétendait qu’il n’attendrait pas le messie assis mais qu’il l’attendrait debout.

D’autres encore disent que c’est pour rappeler que par sa sainteté il défendait les générations.

Un témoignage plus ancien fait état d’une grotte où seraient enterrés outre rabbi Meir (avant l’édification du bâtiment connu aujourd’hui), deux autres tannaim -sans doute d’après cette version le tana Somkhos et rabbi Nathan.

Le bâtiment qui était érigé au-dessus de sa tombe fut détruit lors d’un tremblement de terre en 1837 et fut reconstruit longtemps après. Au-dessus du tombeau de rabbi Meir se dressent deux bâtiments de chaque côté du tombeau. L’un dessert la communauté Sépharade et l’autre la communauté Ashkénaze.

A la date de 14 du mois d Iyar, pendant la célébration de Pessah Chéni, il est d’usage de se rendre sur la tombe de rabbi Meir et de faire don de tsedaka, c’est l’occasion de célébrer sa Hiloula qui attire une foule considérable. Cela, bien qu’il n’y ait aucune certitude sur la date de son décès.

Cette tradition a débuté en 1867 pour la première fois, et c’est alors que fut construit un bâtiment au-dessus du tombeau. L’inauguration du bâtiment donna lieu à des fêtes d’allégresse réunissant les rabbins de la ville et ses habitants qui en firent une tradition.

La croyance dans toutes les communautés est que rabbi Meir promit la délivrance à qui donnerait la tsedaka aux indigents d’Israël et prierait pour l’élévation de son âme. Nombreux sont qui vont se recueillir sur sa tombe et pratiquent la tsedaka dans ce but.

Selon la tradition, il est d’usage en donnant l’argent de prononcer la phrase de rabbi Meir : « D.ieu de Meir réponds- moi. »

Selon le midrach Talpiot il est dit que le pouvoir du don d’argent sert pour l’huile d’éclairage des cierges ainsi que pour l’élévation de l’âme de rabbi Meir. C’est une action qu’on accomplit lorsque l’on perd un objet de valeur ou qu’il nous a été volé. (À condition qu’il ne se soit pas passé longtemps depuis la perte ou le vol).

Au nom du Baal Chem Tov il est rapporté que si un homme en danger a besoin d’un miracle, alors il donnera 18 pièces pour des bougies allumées en faveur de l’âme de rabbi Meir Baal HaNess et prononcera distinctement : « Je fais le vœu de donner ces pièces pour l’allumage de cierges pour l’ âme de rabbi Meir Baal HaNess : « Eloha de meir anéni » : littéralement D.ieu de Meir réponds-moi (trois fois de suite) et poursuivra par les mots : « ouvhen yehi ratson mi lefaneha elokaï ve elokei avotenou…», comme tu as entendu la prière de Meir et comme les miracles que tu as accomplis pour lui, fais de même pour moi et pour tout le peuple d’Israël qui a besoin de prodiges visibles et invisibles, amen qu’il en soit ainsi « ken yehi ratson. »

Des générations durant, les Juifs gardaient dans leurs maisons des koupot de tsedaka au nom de rabbi Meir Baal HaNess. Ils firent des vœux et donnèrent de l’argent pour l’élévation de son âme et virent des yechouot (délivrances).

Date de son décès : 14 du mois d’Iyar (Pessah chéni).


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