Project Description

Son tombeau – au cimetière de Sanhédria à Jérusalem, Israël.

Salle d’étude – à son domicile de la rue HaKablan, quartier de Har Nof à Jérusalem

Rabbi Ovadia Yossef HaMaran HaGaon, paix à son âme

Le rav Richon Letsion et Grand Rabbin d’Israël. Président du Comité des Sages de la Torah du mouvement Shass. Parmi les plus grands décisionnaires rabbiniques de sa génération. Celui qui a redonné ses lettres de noblesse au judaïsme sépharade.

Maran est né dans la nuit du 12 du mois de Tichri 1920. Son assiduité à l’étude de la Torah et son talent, se ressentaient déjà dès l’enfance.

Adolescent il fut admis à la yéchiva de Porat Yossef située dans la vielle ville de Jérusalem, c’est là qu’il acquit une grande partie de ses connaissances grâce à son maître rabbi Gaon Ezra Attia, alors président de la yéchiva.

Très jeune il enseignait des leçons de Torah, de morale et de halaha, puis il publia nombre de ses réponses halahiques dans son ouvrage « Yabia Omer ». A son dernier jour il avait publié quelques 50 ouvrages écrits de sa main. Plusieurs de ses écrits sont restés inédits.

Après son mariage, il occupa un poste de dayan (juge rabbinique) à Jérusalem ; à 27 ans il fut nommé président du tribunal rabbinique du Caire. À son retour en Israël il fonda la yéchiva « Or Torah » puis par la suite, il occupa le poste de juge au tribunal de Petah-Tikva et enfin il retourna à Jérusalem où il dirigea le Beth- HaDin Hagadol (grand tribunal rabbinique).

À l’âge de 47 ans, il fut nommé grand rabbin de Tel-Aviv puis fut choisi pour être le rav Richon le Tsion et Grand rabbin d’Israël.

Quand il se retira il fonda le parti Shass et présida le mouvement sur le plan spirituel. Durant toute sa vie, sa préoccupation essentielle fut de redorer le judaïsme sépharade dans tous les domaines, de façon pratique et opérative.

Maran mourut à l’âge de 93 ans, le troisième jour du mois de Hechvan 2013.

Son tombeau
Maran le rav Ovadia Yossef (Zal) est enterré au cimetière de Jérusalem en plein centre-ville. Son tombeau est depuis devenu un lieu de pèlerinage, des foules de juifs se pressent sur sa tombe pour se recueillir et demander grâce pour leurs familles. Nombre d’entre eux racontent les faits incroyables qui leur sont arrivés après qu’ils aient effectué un pèlerinage sur le tombeau de Maran.

Salles d’étude
La salle d’étude du rav Ovadia Yossef n’est autre que sa demeure, le lieu où il passa de longues années d’études de la Torah avec une grande assiduité, de jour comme de nuit. C’est dans sa demeure qu’il accueillait également des visiteurs venus demander un conseil ou une bénédiction. C’est également dans ce lieu qu’il écrivit ses écrits de Torah, ses réponses et ses décisions rabbiniques.

Depuis son décès, sa maison est devenue un lieu de pèlerinage et nombreux sont ceux qui viennent y prier et s’imprégner de son enseignement et de sa connaissance de la Torah. Des délivrances nombreuses adviennent grâce aux prières dans ce lieu et nombreux sont ceux qui veulent franchir ce lieu saint.

Maran est né dans le quartier Juif de Bagdad, il était le fils aîné d’un homme pieux Yaacov et de Georgia sa mère. Après lui, naquirent sept frères et sœurs. Maran portait le nom de son grand-père Abdallah qi fut assassiné lors d’émeutes nationalistes par un arabe qui le poignarda au marché de Bagdad.

À sa naissance on lui donna deux noms, Ovadia et Yossef. Jusqu’à son alyah en Eretz Israël, son nom était Ovadia Yossef ben Yaacov. Quand il revint d’Égypte il ajouta le patronyme Mizrahi et après quelques mois, il prit son second prénom, Yossef, comme nom de famille.

Dès sa tendre enfance il se faisait remarquer par ses facilités, son excellente mémoire et sa profonde compréhension des textes. Il étudia au talmud torah « Bnei Sion ». A neuf ans son père l’emmena à Bagdad, où il fut présenté aux grands rabbins locaux comme exemple d’assiduité à l’étude de la Torah ; il faut préciser que le jeune Ovadia Yossef connaissait déjà par cœur nombre de textes, ce qui impressionna fortement les rabbins de Bagdad, les grands de Babel étaient émerveillés par ses extraordinaires capacités. Ils dirent à son père : « cet enfant éclairera Israël, prend bien soin de lui et que l’Eternel le protège. »

Sa famille détient un écrit datant de l’enfance du rav Ovadia Yossef témoignant d’un recopiage des textes de bénédictions, de Guemara et d’illustration de la section de la semaine. Il est difficile de croire que ces écrits sont ceux de la main d’un si jeune garçon.

A l’adolescence, son père le prit comme aide dans son échoppe. Cela parvint aux oreilles du rav Ezra Attia qui à l’époque dirigeait la yéchiva Porat Yossef à Jérusalem, et était un des grands érudits de sa génération. Il s’en alla voir son père et lui proposa de remplacer le jeune Ovadia dans la boutique : « Je travaillerai ici à sa place et lui ira étudier à la yéchiva »… son père comprit à ces mots que son fils était destiné à un autre avenir et renonça à le faire travailler.

Peu de temps après, le rav Ovadia Yossef entreprit ses études à la yéchiva Porat Yossef qui se trouvait alors située au pied des murailles de Jérusalem. Le rav HaGaon rabbi Ezra Attia le prit sous son aile et alla jusqu’à dire de lui que si la yéchiva avait été créée uniquement pour qu’Ovadia Yossef en sorte, cela aurait été suffisant. Toute sa vie durant le rav Ovadia Yossef rendit hommage au rav Ezra Attia le citant comme son maître, son éducateur et celui qui le forma à la « Psika”.

A l’âge de dix- huit ans, il aimait rendre visite le chabbat au rav de Jérusalem le rav Gratzp Franck, paix à son âme. Le rabbin voyant arriver Maran se levait en personne pour accueillir son hôte et s’asseoir près de lui pour débattre d’idées qu’ils avaient lues dans les livres des « Chéélot vetchouvot ». A ceux qui s’étonnaient de le voir honorer une si jeune personne, le rav Frank répondait : « Ce jeune portera le flambeau de la prochaine génération. »

Il aimait pendant les chabbat de sa jeunesse – quand il était encore célibataire – passer en revue les livres de « Chéélot vetchouvot » sur les dernières décisions rabbiniques des premiers et des derniers décisionnaires. HaGaon rabbi Ben Tsion Abba Chaoul, paix à son âme, racontait qu’ils aimaient tous deux étudier ensemble jusqu’au coucher du soleil. Un peu avant, le rav Abba Chaoul se levait pour se préparer au chabbat alors que Maran poursuivait encore son étude insatiable d’un cas ou d’un autre.

Comme il est précisé plus haut, le rav Ovadia Yossef étudia dans sa jeunesse à la Yéchiva Porat Yossef dans la vieille cité de Jérusalem. Son père lui donnait une demie Agora pour son transport jusqu’à la yéchiva mais il préférait s’y rendre à pied et garder son argent. Il profitait de ses promenades à pied pour étudier et réciter les textes avec son ami d’alors, le rav HaGaon rabbi Ben Tsion Abba Chaoul, paix à son âme. Quand son secret fut découvert, il avoua qu’il économisait pour la sortie d’un ouvrage « questions réponses » en cours. De nombreuses années sont passées depuis et son ouvrage a fait le tour du monde.

Il était âgé de seulement dix-sept ans qu’il donnait déjà des cours de Torah dans la halaha à la demande de son maître rabbi Ezra Attia, alors président de la yéchiva Porat Yossef. Il commença à donner des cours journaliers dans le quartier de Beth Israël. Son audience était alors composée de personnes plus âgées que lui, parfois de dizaines d’années. A cette époque apparut également le « Contrass Yabia Omer » qui par la suite fit l’objet d’une série.

Le 14 du mois de Nissan 1943 il épousa Margalit qui devint La rabbanite (paix à son âme). Leur intérieur était modeste, on y trouvait deux assiettes deux cuillères, deux verres, une casserole et une louche, par contre les livres saints remplissaient chaque coin et chaque mur de la maison, des livres qu’il connaissait par cœur.

Après son mariage il officia comme dayan au tribunal rabbinique de son maître le rav HaGaon Ezra Attia jusqu’en 1947 puis à la demande de ce dernier, il s’en alla présider le tribunal rabbinique d’Égypte et devint grand rabbin du Caire.

Le rav occupa ce poste dans lequel il s’investit totalement et forma des futurs rabbins dont certains devinrent par la suite rabbins de communautés importantes dans le monde. Dans ces années-là, l’état d’Israël naissait à peine et le rav souffrait énormément des contraintes des autorités égyptiennes qui exigeaient qu’il donnât ses leçons en langue Arabe mais le rav s’y opposa de toutes ses forces et répliqua que la Torah s’enseignait dans la langue dans laquelle elle fut transmise au peuple d’Israël, en hébreu et seulement dans cette langue. Cette position lui coûta cher en arrestations et harcèlements de la part des autorités. Cette opposition au rav vint également de certains des représentants de la communauté Juive (et à leur tête du chef de l’abattage rituel de la ville), qui ne voyait pas d’un bon œil cette prise de position rigide de la part du rav, il y eut même des menaces de mort à son encontre mais le rav Ovadia ne changea pas de cap et poursuivit sans répit sa mission.

Lorsqu’il revint en Israël en 1950 après maintes tribulations, le rav se trouvait fort démuni et vivait très modestement. Il fréquentait la maison d’études « Bnei Sion » du rabbin de Jérusalem le Gaon Zvi Pessah Frank, paix à son âme, qui prit le rav en affection. C’est dans ce beth midrach qu’ont étudié les grands rabbins d’Israël : le rav Yaacov Fisher qui devint président du tribunal de Jérusalem pour la communauté orthodoxe et le rav Chlomo Zalman Orbach qui fut le président de la yéchiva Kol Torah, et encore d’autres rabbins parmi les Sages de Jérusalem.

À cette époque Maran donnait des leçons aux personnes qui fréquentaient le beth midrach aux heures du soir. Nombreux étaient ceux qui venaient entendre le rav dont les paroles séduisaient tout un chacun. C’est à cette époque que Maran fonda la yéchiva Or Torah dans laquelle étudièrent les jeunes mariés à leurs heures de temps libre.

Quelques années plus tard le rav principal de Petah-Tikva rabbi Gaon Reuven Katz lui octroya le poste de dayan dans le Beth-Din de sa ville, auprès de rabbi Chlomo Karlitz (frère du « Hazon Ich). Il revint à Jérusalem en 1958 où il fut admis comme dayan de la ville avec le rabbi Eliézer Yéhouda Valdinberg, paix à son âme, auteur de « HaTsits Eliezer », ce qui forgea une amitié sans faille entre eux deux tout au long des années. En 1965, il fut nommé dayan au grand tribunal rabbinique pour les affaires d’appel où il présidait avec rabbi Yossef Chalom Elyachiv et rabbi Betsalel Zolti qui fut ensuite nommé Grand Rabbin de Jérusalem’
paix à leur âmes.

En ce temps-là il passait ses matinées au Beth-Din de Petah-Tikva et l’après-midi il partait pour Jérusalem à la maison d’études des Bnei Sion. Cela dura dix mois puis le rav décida de se consacrer à l’écriture et à l’impression de ses ouvrages. En 1945 parut la première partie du « Yabia Omer » puis en 1955 parut le second ouvrage.

Il reprit en 1955 son travail à Petah-Tikva pour deux ans et demi puis fut rappelé à Jérusalem pour présider les affaires sépharades au tribunal rabbinique de Jérusalem. Il n’avait alors que 38 ans. A cette époque il donnait encore ses conférences et leçons à Jérusalem et les gens se précipitaient pour l’écouter. En 1964 il fut nommé membre- président du Beth-Din HaGadol ; il n’avait que 44 ans et était le plus jeune des présidents du Beth-Din HaGadol.

En 1969 Alors qu’il était âgé de 47 ans, il fut sollicité par son maître rabbi Ezra Attia pour diriger et renforcer la vie spirituelle et cultuelle de Tel-Aviv : « Un homme doit se sacrifier pour l’ensemble » lui dit son rav et il désigna Maran comme étant le seul capable de remettre le judaïsme sépharade à sa juste place.

Le rav présenta donc sa candidature et fut élu à l’unanimité par les représentants de la ville. C’est ainsi qu’il présida en tant que rabbin et ce, jusqu’en 1973, puis fut élu au poste prestigieux de rav Richon le Tsion d’Israël.

Un an seulement après qu’il fut élu à ce poste, la guerre de « Kippour  » éclata en octobre 1973, laissant quelques 900 femmes « agounot » (femmes dont le corps de leur époux est porté disparu). Maran créa un tribunal en collaboration avec les autorités religieuses de Tsahal et se bâtit pour qu’aucune de ces femmes ne soit laissée pour compte selon les règles de la Psika – femme libérée de ses liens du mariage. Ces décisions sont depuis devenues jurisprudence pour les générations à venir.

A cette époque il souffrait des yeux et sa vision fut fortement altérée.

Après avoir effectué son service comme juge (dayan) du grand rabbinat, Maran créa un mouvement politique dans le but de rendre au judaïsme sépharade la place d’honneur qui lui revenait, et à la surprise générale, ce mouvement eut un succès inégalé ; on nomma le parti le « Mouvement Shass ». Avec le temps le parti grandit, s’élargit en importance, en nombre et dans la durée. Aujourd’hui ce mouvement compte parmi les plus influents et les plus représentés à la Knesset d’Israël.

Ce fut une véritable révolution pour le judaïsme sépharade qui a influencé le peuple, les gens de Torah et les yéchivot avec une ampleur inégalée et pour une génération toute entière.

Parallèlement, le rav poursuivit le développement et l’assise de sa vision – ses décisions rabbiniques et l’écriture de ses ouvrages pour lesquels il se consacrait jours et nuits. Le plus important de ces ouvrages est sans doute le « Yabia Omer », premier d’une série qu’il définissait comme ceci : « Le débat dont il est question dans ces ouvrages traite de problèmes de la vie actuelle, de l’avancée technologique et de l’exploitation de la science pour régler les problèmes et je suis arrivé aux conclusions adéquates, acceptées par les grands de la Torah de notre génération , et je suis en mesure de répondre à encore d’autres questions et problèmes qui préoccupent notre pays, concernant le droit de la famille, la conversion et autres problématiques actuelles qui trouvent leur solution dans notre Sainte Torah dont les sentiers sont agréables et mènent à la paix selon les directives de nos rabbins de Shass et les décisionnaires Maran et le Choulhan Arouh d’où viennent la lumière. »

Durant les dernières années de sa vie Maran souffrait atrocement mais même pour un instant il ne cessa jamais sa tâche ; il poursuivit sa consécration à la Torah et à son merveilleux travail.

À l’âge de 93 ans, après une période de maladie difficile, le rav a quitté ce monde en laissant derrière lui une marque indélébile pour des générations, un héritage glorieux et une philosophie de vie immense.

Date de son décès : le troisième jour du mois de Hechvan 2013


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