Project Description

Emplacement : entre Ein Zetim et Méron, Israël

Tombeau de rabbi Yehouda Bar Ilaï

Segoula pour la Parnassa (subsistance, gagner sa vie)

Rabbi Yehouda Bar Ilaï fait partie des grands tannaïm (docteurs de la Michna) de la quatrième génération. Un des plus importants tannaïm dont les paroles ont été citées dans six traités de la Michna.

Rabbi Yehouda était le fils du tanna rabbi Ilaï et vivait dans la ville de Oucha en Galilée. Il apprit la Torah de son père qui fut son premier maître, puis chez le rabbi Tarfon de Lod, rabbi Ichmaël et rabbi Akiva, qui fut son maître incontesté.

Rabbi Yehouda fait partie des cinq plus grands sages autorisés à enseigner par rabbi Yehouda ben Baba ; à l’époque de la domination romaine, la semiha (ordination rabbinique) était interdite, et cette décision coûta la vie à rabbi Yehouda ben Baba qui fut exécuté par les romains.

Plus de six cents doctrines dites par Yehouda bar Ilaï ont été écrites dans les six traités de la Michna, chaque fois que le nom de rabbi Yehouda est mentionné il s’agit de lui. Il est le tanna dont les paroles ont été les plus retranscrites parmi tous les autres tannaïm.

Rabbi Yehouda vécut longtemps et étant déjà très vieux, il souffrait de son cœur.

Le tombeau qui lui est attribué se trouve sur la route entre Ein Zetim et Safed, une prière dite sur ce lieu est dit-on bénéfique pour les moyens de subsistance.

Rabbi Yehouda bar Ilaï est considéré comme le premier des orateurs (roch hamedabrim) et fut désigné comme l’orateur de la maison du Nassi. Chaque fois qu’il est question dans le Talmud d’un hassid, il s’agit de rabbi Yehouda bar Ilaï ou rabbi Yehouda ben Baba.

La Guemara raconte que rabbi Yehouda Bar Ilaï était un homme gai, heureux et cette lumière qui émanait de lui étonnait également les goyim qui lui demandaient d’où lui venait cette gaité, cette lumière. Il répondait par des réponses évasives ne pouvant expliquer la réelle raison du verset « La sagesse de l’homme éclaire son visage » (hohmat adam tair et panav).

Rabbi yehouda respectait scrupuleusement le chabbat. Dans le chapitre sur le chabbat, on rapporte que chaque veille de chabbat, il demandait qu’on lui amène une bassine d’eau chaude dans laquelle il rinçait son visage, trempait ses pieds et ses mains, puis s’enveloppait d’un linge en honneur du chabbat. Il ressemblait à un ange de l’armée de D.ieu.

On raconte qu’un jour il remarqua une brèche dans la barrière de sa maison et réfléchit à la façon dont il pourrait réparer cela après chabbat mais il se souvient immédiatement qu’il était mal de penser à des choses matérielles pendant le jour du chabbat et décida de passer outre et de ne pas réparer la barrière. Après le chabbat, comme par miracle, une plante épineuse avait poussé à cet endroit, avec des fruits de grande valeur, qui obstrua la brèche de sa barrière.

Rabbi Yehouda renonçait à l’étude de la Torah pour un deuil ou pour un mariage, il avait l’habitude de danser devant la mariée avec une branche de myrte d’une façon particulière qui le caractérisait et qui fut rappelée par les sages pendant plusieurs générations.

Rabbi Yehouda vécut à une époque très difficile, sans doute la plus difficile pour le peuple juif, à cause du pouvoir discriminatoire de l’empereur romain Hadrien. Il ne reçut pas le titre de haham (sage) entre autre parce que ses fils étaient morts de son vivant.

Rabbi Yehouda défendait l’idée de se contenter de peu et de manger peu, il disait : « que l’homme doit habituer son corps à manger peu. »

Lui-même vivait très modestement et l’on raconte qu’il ne possédait qu’un seul manteau qu’il partageait avec son épouse. Un jour il n’arriva pas au Beth hamidrach comme à son habitude et aux rabbins qui s’étonnaient de son absence, il répondit que sa femme était sortie avec le manteau et qu’il ne pouvait donc sortir de chez lui. Rabbi ben Gamliel lui fit parvenir alors un autre manteau mais rabbi Yehouda refusa de l’accepter.

Ses élèves aussi vivaient dans une grande modestie, et se consacraient entièrement à l’étude de la Torah, on raconte qu’ils se mettaient à six sous un talith pour étudier la Torah.

Le lieu de sa tombe (en hébreu meara = la grotte) abrite les tombeaux d’autres tannaïm comme le voulait la tradition et comme le rapporte rabbi Haïm Vital qui décrit l’endroit exact où se trouve le tombeau : à droite en entrant au nord-Ouest. Rabbi Haïm raconte que son père aussi le tanna Ilai est enterré au même endroit. D’autres racontent que le fils et la mère du tanna sont également enterrés- là.

A cet endroit ont été également enterrés des savons fabriqués avec de la graisse des Juifs massacrés pendant la seconde guerre mondiale en Europe.

Le tombeau de rabbi Yehouda servit pendant des générations de lieu de prière. Des Juifs qui vivaient-là il y a plus de 700 ans relatent qu’outre les tombeaux qui’ s y trouvent il y avait aussi une synagogue et tous les témoignages concordent à dire que c’était un lieu de prière. Les Ismaéliens eux aussi respectaient ce lieu saint et y allumaient des cierges.

Il était d’usage à certaines époques pour les habitants de la région de « monter » au tombeau les veilles de Roch Hodech pour y prier, et à d’autres époques ils s’y rendaient pendant les deuxièmes fêtes de Pessah, le 14 du mois d’Iyar.

A l’époque du Ari Hakadoch, les sages de la ville de Safed avaient pour habitude de s’y rendre pour prier et étudier. On raconte à propos du Ari que c’était un des lieux qu’il visita en premier dès son arrivée. Il raconte que pour les deuxièmes fêtes de Pessah il avait la coutume de s’y rendre en chantant et en se prosternant et d’allumer cierges et des huiles.

Le pouvoir qu’on lui attribue essentiellement est celui de la Parnassa. Sans doute car il gagnait durement sa vie et servait son Créateur avec beaucoup de ferveur et de simplicité. « Grand est le travail qui honore celui qui l’accomplit » disait-il.

Autrefois se tenait à cet endroit un bâtiment important qui incluait un lieu de prières sanctifié et tout près, un olivier à la forme bien particulière. Les visiteurs en emportaient un bout d’écorce en souvenir. Il était d’usage de le garder dans sa poche pendant 21 jours et de dire le psaume « Mizmor le David, Hachem roi lo ihssar ». À force d’éplucher l’écorce de cet olivier, il finit par disparaître.

Avec le temps, le lieu fut laissé à l’abandon et tomba en ruines pour être rénové il y a seulement quelques années grâce au don d’un homme d’affaires qui fut très riche et qui vint sur les conseils de son rav demander de l’aide pour sa parnassa défaillante. Pendant qu’il priait, il reçut un coup de téléphone lui annonçant un renversement économique qui rétablit soudainement sa fortune et le fit riche à nouveau. C’est alors qu’il décida de revenir et de rénover l’ensemble du lieu de pèlerinage, en l’honneur du Saint Tanna. Jusqu’à la rénovation, l’accès à la tombe était très étroit et bas et on y accédait en rampant, quelquefois l’entrée était même obstruée.

Des milliers de personnes y affluent pour demander une bonne parnassa. Il est d’usage de faire le tour du tombeau sept fois en récitant le psaume 29 et un verset différent à chaque tour de « Ana Be Koah. »

Date du décès : 14 du mois de Iyar (Pessah Cheni).

Catégories de réparations Ceux qui sont conseillés à cet endroit

Catégories de bénédictions Ceux qui sont conseillés à cet endroit

Les rabbanim et les mékoubalim qui bénissent à cet endroit